
S’il est un thème peu abordé dans la littérature, c’est bien celui du post-partum. Le bonheur d’être mère est une injection de notre société. Nul doute, nous sommes heureuses et avons l’instinct maternel à la seconde même où notre tout petit est posé sur notre ventre. Pourtant, oui, pourtant, la dépression post-partum est un tabou. Dans son dernier roman Ainsi gèlent les bulles de savon, Marie Varielle donne la parole à ses mères en détresse.
3 pays, 3 femmes
Ainsi gèlent les bulles de savon est une histoire où se mêlent 3 histoires de femme : Claire, Océane et une inconnue. Enceinte et parisienne, Claire confie sa joie d’être enceinte, les premiers à la maternité, ses désillusions de jeune maman. Océane vit de l’autre côté de l’Atlantique. Elle a suivi son père, éminent professeur de littérature à l’université de Chicago, dans son exil forcé à Kefalonia à la suite d’un « scandale ». Enfin, une inconnue révèle au fil des pages les raisons qui l’ont conduites à tout abandonner et à s’envoler pour l’Indonésie.
Le post-partum en toile de fond
Le post-partum est une maladie qui touche les femmes (et les hommes !) après la naissance de leur bébé. Souvent, les gens balaient d’un geste de la main les « plaintes » des jeunes mamans en mettant cela sur le dos de la fatigue ou de la chute des hormones. Pourtant, 7 % des mères sont atteintes de dépression post-partum dans les 3 premiers mois qui suivent la naissance. Dans Ainsi gèlent les bulles de savon, Marie Varielle met en mots la souffrance de ces mères, celles qui n’osent pas se confier, celles qui pensent être de mauvaises mères. Lire, enfin, une histoire où tout n’est pas rose, où la dépression post-partum a sa place est un vrai bonheur, voire un soulagement.
Le rôle des proches pour s’en sortir
Dès la naissance du bébé, la mère passe au second plan. Tout gravite autour du nourrisson et de ses besoins. Pourtant, la jeune mère a aussi des besoins. L’entourage a un rôle important pour lui apporter du bien-être :
- respecter l’intimité des jeunes parents les premiers jours, en évitant de débarouler à la maternité ou à la maison ;
- attendre d’être invité à rendre visite aux jeunes parents ;
- proposer votre aide plutôt que dévaliser le premier magasin pour enfants que vous croisez ;
- arrêter de dire que la maman peut aussi s’occuper de faire les repas, les courses et le ménage pendant son congé maternité, car elle n’a que ça à faire.
Le rôle du deuxième parent est essentiel : le retour rapide au travail est loin d’être l’idéal. L’entendre dire qu’il est fatigué par sa longue journée est souvent insupportable. Eh oui, les premiers mois, la jeune maman a rarement le temps d’aller prendre une douche : le deuxième parent doit aussi prendre le relais pour la soulager.
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