
Avez-vous déjà entendu parler de Catherine Gueguen ou d’Isabelle Filliozat ? Oui ! Alors la parentalité positive est une approche que vous connaissez. Pour en savoir davantage, découvrez le guide de Daniel J. Siegel et de Tina Payne Bryson : Le cerveau de votre enfant, manuel d’éducation positive pour les parents d’aujourd’hui.
Parentalité positive en quelques mots
La parentalité positive, c’est fournir à ses enfants des ressources et non des limites. Par exemple, au lieu de leur dire de rester calmes, enseignez-leur à respirer, à mettre des mots sur leurs sensations… L’objectif est d’aider nos enfants à devenir des adultes responsables en se servant de l’approche « survivre et s’épanouir » dans toutes les situations du quotidien. En aucun cas, nos enfants ne doivent être des modèles de perfection et de réussite : il s’agit de leur permettre de devenir eux-mêmes.
Le cerveau de votre enfant, 12 leçons pour une éducation positive
À destination de toute personne implication dans l’éducation d’un enfant de 0 à 12 ans, livre à destination de toute personne impliquée, ce livre est conçu comme un guide avec des exemples pratiques dans chaque chapitre.
Douze leçons sont à appliquer pour adopter une éducation positive et bienveillante. En voici les grandes lignes :
- leçon 1 : au lieu de donner des ordres et d’exiger, tentez de vous reconnecter à votre enfant et de le rediriger ;
- leçon 2 : essayez de verbaliser un problème pour l’apprivoiser au lieu d’écarter et de nier un problème ;
- leçon 3 : sollicitez votre enfant en faisant appel à son cerveau d’en haut (siège des processus mentaux comme penser, imaginer, planifier…) ;
- leçon 4 : exercez le cerveau d’en haut de votre enfant, car il est essentiel à l’intelligence sociale et émotionnelle. Il faut donc les accompagner, en fonction de leur âge dans le processus décisionnel, leur permettre d’apprendre à gérer les émotions et à se connaître, développer l’empathie, leur enseigner un grand sens moral ;
- leçon 5 : faites bouger le corps pour ne pas perdre l’esprit ;
- leçon 6 : revivez les souvenirs, surtout s’ils sont pénibles, de manière contrôlée ;
- leçon 7 : organisez la chasse aux souvenirs dans la vie familiale de tous les jours. Arrêtez de demander « comment ça s’est passé aujourd’hui ? » mais dites « quel a été le meilleur moment de ta journée ? » ;
- leçon 8 : expliquez à vos enfants que les émotions sont passagères ;
- leçon 9 : apprenez à votre enfant à être attentif à ce qui se passe en lui. Aidez-le à prêter de l’attention aux sensations physiques pour mieux appréhender les émotions, à formuler des émotions précises (déçu, angoissé, heureux…) ;
- leçon 10 : apprenez-leur à se recentrer pour ne pas être victimes de leurs émotions, leurs images, leurs pensées et leurs sensations. On peut décider de ce que l’on ressent ou pense. Le travail sur la respiration est idéal pour cette leçon ;
- leçon 11 : augmentez le plaisir d’être en famille. Profitez les uns des autres grâce à une éducation ludique comme vecteur d’apprentissage de la vie en communauté : c’est un moyen idéal de renforcer les liens et de montrer que les rapports humains sont bons ;
- leçon 12 : apprenez à vos enfants à se disputer en gardant le « nous » en tête : il s’agit de voir à travers le regard d’autrui, d’écouter ce qui ne se dit pas (communication non verbale) et de réparer.
Pour chaque leçon, les deux situations sont expliquées : celle qui n’est pas top et celle qui permet à nos enfants d’intégrer leurs émotions. De plus, à la fin de l’ouvrage, vous retrouvez des applications pratiques des 12 leçons en fonction de l’âge de son enfant.
Comprendre le fonctionnement du cerveau de l’enfant
Grâce à cet ouvrage, vous allez connaître le fonctionnement du cerveau : cela facilite et améliore l’éducation donnée aux enfants en tissant une relation forte et pour lui offrir les chances de mener une vie heureuse… Le concept d’intégration, coordonner et équilibrer les différentes régions du cerveau, et ses conséquences sont longuement expliqués :
- manque d’intégration : cela engendre des réactions incontrôlables comme colère, crise, agressivité…
- bonne intégration : adaptabilité, flexibilité, stabilité, capacité à comprendre son moi propre et le monde qui l’entoure.
L’objectif est d’assurer la bonne santé mentale en voguant dans une rivière de bien-être tout en évitant les rives du chaos et de la rigidité.
Par ailleurs, en tant que parent, il est important d’avoir analysé son passé pour bien vivre son présent. En effet, certains souvenirs implicites peuvent nous avoir marqués : nous pouvons donc les reproduire avec nos enfants. L’objectif est donc de briser le cercle vicieux. Être au clair avec notre passé nous rend capables de créer des liens solides avec nos enfants et de les aider à s’épanouir. Attention : il ne s’agit pas d’être un parent parfait au risque d’aller droit vers le burn-out parental…
Les auteurs insistent donc sur les concepts d’approche du cerveau global et d’intégration qui participent à la construction du futur adulte que sera notre enfant. Cette éducation bienveillante aura une influence dans sa vie et dans celle des personnes qui lui seront proches.