Élise Le Roy Feret, diététicienne-nutritionniste

diététicien nutritionniste lyon

Élise Le Roy Feret, c’est la binôme de course (enfin pas trop en ce moment depuis le confinement, la canicule, le reconfinement… et mon haut niveau de flemme. J’ai mis mes baskets au placard !). En revanche, nous avons beaucoup couru ensemble l’année où elle préparait son BTS diététique et nutrition. Elle m’a donné une tonne de bons conseils pour améliorer mon alimentation. C’est aussi en courant que nous avons trouvé le nom de son site “Fourchette & baskets”. Aujourd’hui, elle vient passer un p’tit temps sur Instants lyonnais pour répondre à mes questions et vous faire découvrir son métier de diététicienne-nutritionniste.

D’une passion pour la nutrition jusqu’au BTS diététique

Hello Élise, je te remercie de te prêter au jeu des questions-réponses pour Instants lyonnais. Peux-tu nous présenter ton métier de diététicien-nutritionniste et ton parcours ? 

Bonjour Instants Lyonnais, et merci de me proposer ce jeu. Je vais tâcher de répondre le mieux possible. Mon parcours est assez atypique. Issue d’une formation en biologie (marine… problématique à Lyon non ?), j’ai travaillé dans ce domaine, puis j’ai pris un premier tournant en intégrant une entreprise de soutien scolaire. J’y ai occupé de multiples postes. Tous avaient comme cœur de métier l’écoute et l’accompagnement personnalisé. En parallèle, à titre perso, j’ai été confrontée à des problèmes de poids (les kilos des émotions comme il est coutume de les appeler…). Un long travail personnel m’a permis de retrouver petit à petit un corps qui me correspond. Je me suis découverte passionnée par la nutrition. Ajoutez à cela un zeste de sport, et le tour était joué !

C’est donc à l’aube de ma quarantaine que j’ai amorcé une totale reconversion professionnelle pour enfin exercer un métier auquel je donne du sens. J’ai donc repris mon cartable et passer un BTS diététique. Depuis son obtention, j’exerce en tant que diététicienne-nutritionniste libérale, mais aussi en milieu hospitalier au Médipole de Lyon Villeurbanne… et je continue à faire du sport !

Alimentation et enfant : être zen

En tant que maman, nous nous posons souvent des questions sur l’alimentation de nos enfants, en particulier au moment de la diversification et les toutes premières années. Quels conseils peux-tu nous donner pour accompagner nos enfants dans la découverte des goûts ?

Avant tout, la meilleure des choses à faire est de laisser à chaque enfant le temps de découvrir les aliments. Vers 6 mois, la diversification commence. En tant que parents, nous avons tendance à penser que la découverte alimentaire est purement gustative. Il n’est en rien ! l’enfant découvre avec l’ensemble de ses sens : vue, touché, odorat et goût ! Il faut donc les laisser manipuler les aliments avant de les manger. 

Petit conseil en sus. Le palais d’un enfant fonctionne comme le nôtre : il faut goûter en moyenne 9 fois un aliment avant de l’aimer (la différence est la suivante : en tant qu’adulte, nous avons compris qu’il n’était pas de bon temps socialement de recracher le tout à la tête de nos interlocuteurs lorsque nous n’aimons pas…). Parfois, c’est le jackpot dès le départ : il aime ! Parfois… et bien parfois ça ne fonctionne pas. Il ne faut jamais désespérer. Un enfant doit goûter, mais il ne faut pas le forcer. Laissez-le prendre son temps et ne baissez pas les bras. À force, il finira sans doute par aimer. 

Il est cependant important de lui faire découvrir les aliments séparément, qu’il apprenne à distinguer les saveurs. Et il faut, par contre, éviter de lui proposer des aliments trop sucrés. Ceux-là, soyez rassurés : il les aimera très rapidement !

Et quand l’enfant ne veut pas manger, comment pouvons-nous faire ? C’est toujours un peu angoissant de voir notre enfant partir le ventre vide le matin ou de se coucher en n’ayant rien mangé.

Ah l’angoisse du ventre vide. Gardons en tête que – sauf pathologie particulière – un enfant ne se laissera pas mourir de faim. De même, il n’oubliera pas de vous le rappeler s’il a faim ! Chacun a son propre rythme biologique. Il faut l’écouter mais aussi le stimuler avec des présentations de plats un peu ludiques (un visage avec des œufs au plat par exemple et des cheveux en carottes ou haricots verts…). 

En outre, si votre enfant réalise que les repas sont source d’inquiétude pour vous alors il en jouera, afin de bien retenir toute votre attention ! Bref, on reste zen. 

Pensez à bien manger avec lui. Vous êtes son modèle : les repas en famille, au calme (sans télé, sans radio…) favoriseront ses prises alimentaires. Jouez avec lui : demandez-lui de décrire ce qu’il ressent comme sensation en bouche (chaud / froid ? amer / sucré ? moelleux / sec ?…)

Si cela dure, les diététicien-nutritionniste et pédiatres sauront vous guider de manière plus personnelle.Ce qui est important : surveiller les courbes d’IMC de votre enfant. Le poids ne signifie rien en tant que donnée brute. Il faut s’assurer que la courbe d’IMC suive celle du carnet de santé. Chaque enfant est de constitution différente et cette courbe le prend en compte. S’il n’y a pas de cassure nette (changement de percentile) dans cette courbe, tout va alors bien.

Les bons conseils alimentation du diététicien-nutritionniste

Souvent quand nous sommes jeunes parents, nous nous sentons débordés. Faire des bons p’tits plats peut paraitre insurmontable. Quels conseils pour éviter les plats industriels tout en ne passant pas nos soirées en cuisine ?

Soyez efficaces : quand vous avez le temps, préparez en grande quantité et congelez en portions adaptées. Vous êtes fatigués ce soir : aucun souci, je sors mon plat surgelé ! Les bocaux, les conserves (maisons ou artisanales) sont aussi très bien et peuvent largement dépanner tout comme certains produits surgelés aussi. Enfin : faites vivre les bons traiteurs ou restaurants de votre quartier (surtout en ce moment) qui peuvent vous permettre de varier les plaisirs.

Petit challenge pour finir : peux-tu nous proposer un plat ou menu facile à faire les soirs de flemme pour régaler toute la famille ?

Ah facile celui-ci, tu connais déjà la réponse : une bonne galette de sarrasin à accommoder selon vos goûts personnels. Chez nous, c’est galette œuf / fromage et salade verte les soirs de flemme. Et ça marche à tous les coups.

La recette pour 4 galettes :

  • un œuf
  • 100 g de farine de sarrasin
  • 200 mL de lait.

Battez l’œuf et la farine, ajoutez progressivement le lait. Hop, le tour est joué. Il n’y a plus qu’à faire cuire et garnir ! Bon appétit à tous. Merci Instants Lyonnais et à très bientôt pour les footings hivernaux !

Prendre rendez-vous avec Élise Le Roy Feret, diététicienne-nutritionniste à Lyon

  • téléphone : 06 63 72 21 84
  • mail : elisefourchetteetbaskets@gmail.com

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