
La sortie du livre La Fabrique du crétin digital de Michel Desmurget a fait l’effet d’une bombe ! Nos enfants sont trop exposés aux écrans : nous serions en train de créer des crétins en puissance ? Pour aider nos enfants à se déconnecter des écrans, à nous, adultes, de donner le bon exemple en mettant notre téléphone de côté et en nous réengageant auprès d’eux.
Une surexposition des enfants aux écrans
Smarphones, tablettes, télévisions… Les écrans ont envahi nos vies, en particulier celles de nos enfants. Les chiffres sont sans appel :
- 3 heures d’écran par jour pour les enfants de 2 ans ;
- 4 heures 45 par jour entre 8 et 12 ans ;
- 6 heures 45 par jour entre 13 et 18 ans.
En volume annuel, ces temps d’exposition aux écrans peuvent faire froid dans le dos :
- 1 000 heures devant un écran pour un enfant en école maternelle (soit bien plus que le temps passé sur une année sur les bancs de l’école) ;
- 1 700 heures pour un écolier en école primaire (soit l’équivalent de 2 ans en cours) ;
- 2 400 heures pour un lycée (soit 2,5 années scolaires).
Gérer la consommation numérique de nos enfants, un enjeu sanitaire
Pour Michel Desmurget, les écrans présentent un danger pour nos enfants :
- au niveau de leur santé : risque d’obésité, développement des problèmes cardio-vasculaires, réduction de l’espérance de vie…
- au niveau comportemental : agressivité, dépression, conduites à risques…
- au niveau des capacités intellectuelles : développement du langage, difficulté à se concentrer et à mémoriser…
Même si la dernière étude publiée dans JAMA Pediatrics le 4 novembre 2019 va dans le sens de Michel Desmurget en affirmant que le temps passé devant les écrans modifie la structure de notre cerveau, la plupart des études scientifiques se contredisent : elles se fondent sur l’estimation personnelle de temps d’écran des participants aux études et non sur un relevé précis du temps de connexion aux écrans.
Accompagner l’enfant dans son utilisation des écrans
Savoir relativiser est essentiel : la qualité des contenus est bien plus déterminante que le temps passé face à un écran ! L’adulte a aussi un rôle : il doit accompagner l’enfant dans son utilisation des écrans et lui proposer des contenus adaptés à son âge.
De plus, les enfants savent faire la différence entre le virtuel et le réel. Le tout est d’éduquer les enfants aux écrans et d’éviter l’exposition passive. Le cerveau de l’enfant a besoin de stimulation pour se développer : les jeux vidéo améliorent par exemple les capacités d’attention visuelle, la flexibilité et la prise de décision rapide. En éduquant nos enfants dès le plus jeune âge à l’utilisation des écrans, nous leur permettons d’apprendre à s’autoréguler.
En fait, l’écran ne doit pas remplacer l’adulte et les interactions sociales. D’ailleurs, les orthophonistes voient débarquer dans leur cabinet de plus en plus d’enfants de 3-4 ans avec des retards de développement du langage. Le parent doit donc dialoguer avec l’enfant et lui expliquer ce qu’il voit sur l’écran. Rien ne remplace la richesse des échanges humains, même une appli qui « parle » ! La solution : se réengager auprès de nos enfants, laisser les téléphones loin de nous pour passer du vrai temps à leur côté, être disponible tout simplement…
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