
Depuis quelques années, je repense mon rapport à la consommation. Ai-je besoin d’avoir mes placards remplis de chaussures et de vêtements ? Est-ce bien pertinent d’avoir un frigo plein à craquer et de jeter une partie de la nourriture ? Ma réponse est « non ». Suis-je plus heureuse en faisant chauffer ma carte bleue ou en réfléchissant au réel besoin d’acheter ? Peut-être à court terme, je peux être heureuse (et encore !). Mais, quelques jours plus tard, j’aurais peut-être besoin de nouveau de dépenser pour retrouver cette espèce de béatitude. Bref, je suis passée au slow en consommant local, en recentrant mes dépenses vers l’essentiel. Voici un petit mode d’emploi (pas du tout exhaustif) pour vous lancer dans l’aventure !
Fuir les grandes surfaces !
Les grandes surfaces, c’est l’enfer sur Terre ! C’est le lieu de la tentation et il y a trop de monde. Quand j’y vais, il y a un côté un peu exotique : je suis en terre inconnue. Bref, en évitant ces lieux, je suis bien obligée de repenser mon mode de consommation, en particulier pour l’alimentaire. Pour les petites choses du quotidien (papier toilette, éponge…), j’achète dans ma supérette de quartier ou alors en quantité (déraisonnable) les fois où je me rends en grande surface.
Vive le marché !
Dans mon quartier à 5 minutes max de chez moi, il y a 5 marchés dans le semaine. Donc, pas de frigo plein avec le risque de gaspillage et des produits toujours frais. Autre point important : je ne mange que de saison et j’achète qu’à des producteurs locaux. Ok, j’avoue que je fais exception pour les bananes et les avocats. Pour le reste de mes achats alimentaires, je privilégie le petit commerce : mon charcutier (sur le marché), mon poissonnier (sur le marché), mon boucher (à sa boutique), mon fromager (à sa boutique)… Certes, je dois aller à plusieurs endroits différents pour faire mes courses mais, pour rien au monde, je retournerai en arrière. De la (sur)consommation impersonnelle des supermarchés, je suis passée à la relation de confiance et de proximité avec mes commerçants. Ça n’a pas de prix et ça fait tellement du bien de recréer du lien social.
Explorer des nouvelles pistes…
Dès que nous nous lançons dans un mode de vie tourné vers le local, le responsable et l’écologie dans l’assiette, ça fait effet domino dans le reste de votre vie. Petit pas par petit pas, nous faisons évoluer notre consommation. Voici quelques-unes de réflexions et avancées :
- les gels douches : depuis plus de deux ans, nous les avons remplacé par du savon. Au début, c’était dans les magasins bio. Maintenant, c’est auprès de savonniers. C’est souvent durant nos vacances que nous en trouvons (car je dispose de plus de temps pour chercher). Récemment, j’ai découvert à Lyon qu’il existait à Lyon deux fabricants de savon : Mandelines et Carnets de Savon. Lors de mon dernier approvisionnement, je suis allée à la boutique Mandelines dans le Vieux-Lyon. Les savons sont fabriqués sur place. Nombre d’entre eux sont sans huiles essentielles, parfaits pour la peau des femmes enceintes et les bébés ;
- les shampoings : cela a été l’étape suivante. Maintenant, nous n’utilisons que des shampoings solides. Nos cheveux sont moins gras et plus légers. Prochainement étape : faire mon shampoing ! J’ai trouvé une recette super simple que j’ai envie d’essayer ;
- les protections hygiéniques, les cotons et les lingettes ont été remplacés par leurs équivalents lavables. Cup et protège-slips ont rejoint ma salle de bain. Pour les protèges-slip, j’ai des Plim (fabrication française) et des ImseVimse (celles que j’ai choisies sont fabriquées en Lettonie). Il n’y a plus de coton à démaquiller : j’ai adopté les lingettes de Lamazuna et j’ai aussi réduit le maquillage (donc moins de déchets). Pour les fesses de bébé, ce sont des lingettes faites avec mes petites mains. Par contre, nous n’avons pas opté pour les couches lavables (un peu par flemme !) ;
- les vêtements : là, ça tient du challenge mais j’y crois. Je pense commencer par les chaussettes. Je n’ai pas trouvé de made in Lyon, plutôt du made in France. Plusieurs marques existent : Archiduchesse, Bleu forêt, Achille… Mon cour a craqué pour Archiduchesse grâce à son large choix de couleurs fun et au fait que ce soit du coton certifié Oeko-tex. L’enjeu est aussi de trouver l’équilibre entre produit de qualité et budget « raisonnable ». Autrement, j’opte pour l’occasion : pour les enfants, le bon coin et les brocantes sont de super plan ; pour les adultes, il y a aussi des choses sympa sur le bon coin ou sur Vinted ;
- les livres : 90 % de mes livres sont de l’occasion. J’achète principalement sur Ratuken depuis plus de 10 ans. Autrement, rien ne vaut l’emprunt en bibliothèque ou entre amis ;
- pour le reste (jeux, déco, vaisselle…), je fais toujours un tour sur le bon coin en amont ou j’achète en brocante. En cas du pulsion (oui, oui, ça arrive !), je me demande si j’en ai vraiment, vraiment besoin. Si c’est un achat en ligne, j’attends un peu avant de valider la commande ;
- la composition des produits : cela a commencé avec l’huile de palme (merci les neveux qui ne veulent pas consommer de produits avec de l’huile de palme). J’avais conscience que nous en trouvions dans nos alimentations (gâteaux…), j’ai aussi découvert qu’elle était utilisée aussi dans les cosmétiques. Donc les rares fois où j’achète des produits alimentaires transformés, je vérifie la composition. Pour les cosmétiques, c’est pareil. Même si l’on nous parle de plus en plus de production écoresponsable pour l’huile de palme, je n’en veux pas du tout ;
- la gamelle de mon chat : depuis quelques mois, mon chat ne mange que des croquettes Felichef (il existe aussi la version pour chiens avec Canichef). Bio, produit en France (en Mayenne), à base de viande fraiche, sans colorant, sans arômes artificiels et sans pesticide, ces croquettes ont tout pour plaire !
Ainsi, passer au 100 % made in Lyon, ce n’est pas évident. En revanche, accorder de l’importance à l’origine de ce que nous achetons est un vrai acte fort pour changer le monde à notre échelle. Oui, je suis convaincue que chaque petit geste est un grand geste pour notre planète. Et vous, que faites-vous pour consommer mieux ?
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Il est vrai que du made in Lyon n’est pas forcément évident !!! Il y a peu, je suis allée courir parce que les beau jour sont revenu et j’ai découvert qu’il y a un marché à deux minutes de chez moi (j’ai déménager il y a peu)!!! Je suis contente je vais pouvoir skipper l’étape supermarché pour les fruits et légumes 😉 Pour ma part je n’utilise plus de coton et de démaquillant depuis plus de deux ans maintenant, j’ai acheté des serviettes démaquillante Primark, certes fabriquer en chine pour une modique somme mais que je vais garder toute ma vie puisque je n’ai qu’a les laver .
Bonjour, nous faisons chacun comme nous pouvons. Quoi qu’il en soit, chaque geste (même petit) est un grand geste pour la planète 😉 A bientôt