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Seconde Guerre mondiale à Lyon : destruction des ponts en 1944

Pont de l'Université Seconde guerre mondiale Lyon
Pont de l’Université – Lyon ©Famille Dusson

Pour enjamber ses deux « fleuves », Lyon s’est enrichi au fil du temps de nombreux ponts. D’une rive à l’autre, ils relient les différents quartiers de la ville. En septembre 1944, vingt-deux ponts ont été minés par la Wehrmacht. Les Lyonnais, comme la famille Dusson, ont immortalisé ces destructions grâce à la photographie. C’est un des épisodes forts de la Seconde Guerre mondiale à Lyon.

1940-1944, destructions alliées et allemandes à Lyon

Lyon connait très tôt, durant la Seconde Guerre mondiale, des dommages matériels. Dès le 10 mai 1940, l’aviation allemande bombarde l’aéroport de Bron. En 1944, l’aviation alliée bombarde à son tour des points stratégiques à Lyon et dans son agglomération : aéroport de Bron, gare de Vaise, voies ferrées, dépôt de carburant au Port Rambaud… Enfin, le 2 septembre 1944, l’armée allemande, en déroute, décide de détruire les ponts lyonnais. L’objectif était de ralentir l’avancée des troupes alliées. Depuis la fin du mois d’août 1944, la Wehrmart avait d’ailleurs interdit la circulation sur les ponts.

Pont Lyon seconde guerre mondiale
Passerelles du Collège et du Palais de Justice – Lyon ©Famille Dusson

Dynamitage durant la Seconde Guerre mondiale à Lyon

Avant de quitter Lyon, l’armée allemande va minutieusement miner les ponts de la ville. Du sud vers le nord, les ponts sur le Rhône tombent les uns après les autres. Le pont de la Guillotière, le plus vieux pont de Lyon sur le Rhône, verra l’une de ses arches détruites. Plus haut sur le fleuve, le pont Wilson résiste et les artificiers allemands sont obligés de s’y prendre à deux fois pour le détruire. La deuxième phase de l’opération concerne les ponts sur la Saône : le pont de l’Homme de la Roche ne sera pas détruit car il était défendu par des résistants. Comme le mentionnent les Archives de Lyon, seuls trois ponts résisteront à l’assaut de l’armée allemande.

Pont Lyon Seconde guerre mondiale
Pont Kitchener – Lyon ©Famille Dusson

Reconstruction des ponts après la Seconde Guerre mondiale

Dès le lendemain de sa libération le 3 septembre 1944, Lyon s’organise pour reconstruire ses ponts, pour rétablir la circulation à l’intérieur de la ville. Ainsi, une structure métallique provisoire permet de réparer le pont de la Guillotière. Des ponts de bois vont aussi enjamber les « fleuves ». Un à un, tous les ponts de Lyon seront réparés. Seul le pont d’Ainay, sur la Saône, ne sera pas reconstruit. Devenu un pont fantôme, il est possible de voir les traces des culées de part et d’autre des rives de la Saône. Une plaque du côté de la Presqu’île nous apprend qu’il a été construit en 1899.

Pont Lyon seconde guerre mondiale
Pont de la Guillotière – Lyon ©Famille Dusson
Lyon Pont Seconde guerre mondiale
Pont Lafayette – Lyon ©Famille Dusson
Lyon pont seconde guerre mondiale
Passerelle Saint-Georges et Pont Mouton – Lyon ©Famille Dusson
Pont Lyon Seconde Guerre mondiale
Pont d’Ainay – Lyon ©Famille Dusson

Quels sont les lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale à Lyon ?

Capitale de la Résistance, Lyon a été marqué profondément par la Seconde Guerre mondiale. Pour en savoir plus sur ce pan de l’histoire de la métropole, vous pouvez :

  • visiter le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation
  • suivre une visite contée sur la vie à Lyon sous l’occupation avec Cybèle
  • vous recueillir devant la statue du Veilleur de pierre, à l’angle de la rue Gasparin et de place Bellecour. Il marque le lieu où furent exécutés 5 résistants français (dont Gilbert Dru) après l’explosion d’une bombe au café-restaurant « le Moulin à vent », le repaire de la Gestapo et les Miliciens
  • découvrir le mémorial national de la Prison de Montluc créé pour rendre hommage aux résistants, Juifs et otages, victimes des nazis et du régime de Vichy
  • vous rendre au mémorial Jean Moulin, maison où fut arrêté Jean Moulin par Klaus Barbie et la Gestapo le 21 juin 1943

Un grand merci à la famille Dusson de m’avoir permis d’utiliser ces clichés pour illustrer cet article et à Vanessa Brossard de me les avoir montrés. Ces photographies sont des témoins d’une des pages de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale à Lyon.

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Filitosa, plongée par le passé préhistorique corse

Filitosa – capitale préhistorique de la Corse – Méditerranée

Pour nombre d’entre nous, la Corse est synonyme de superbes étendues de sable. Pourtant, la Corse possède d’autres richesses, en particulier liées à son passé préhistorique. Eh oui, l’histoire de la Corse a commencé bien avant Napoléon ! Il y a plus de 8 000 ans, les hommes vivaient déjà sur l’Île de Beauté. À Filitosa, site archéologique exceptionnel en Corse, des monuments de l’âge du bronze sont les témoins des premiers hommes de l’île. Envie d’explorer un trésor du patrimoine mondial ? Suivez le guide !

Filitosa, un trésor archéologique millénaire

Situé à l’intérieur des terres (environ 20 kilomètres de la Méditerranée et près d’1 h 30 de Bonifacio), le site de Filitosa est considéré comme la capitale préhistorique de la Corse. Pourquoi ? À Filitosa, un ensemble exceptionnel de mégalithes sculptés et des constructions a été découvert par hasard en 1946. Grâce à l’acharnement de son découvreur Charles-Antoine Cesari, le site va être fouillé et devenir un haut lieu du patrimoine corse. Aujourd’hui, encore, les fouilles se poursuivent sur le site et les archéologues ont mis au jour des vestiges qui offrent un aperçu de la vie quotidienne et des rites funéraires des anciens habitants de la région

Filitosa – capitale préhistorique de la Corse – Méditerranée
Au milieu des arbres, vue sur le site – Filitosa en Corse

Visiter Filitosa en Corse

Depuis le bâtiment du musée, il faut remonter une allée avant de rencontrer la première statue-menhir, la plus belle du site. Avec ses détails vestimentaires dans le dos et son épée, elle accueille le visiteur. Elle est l’une des treize statues-menhirs retrouvées sur le site. Au fil de la visite, ces « guerriers » interpellent. Qui sont-ils ? Des dieux ? Des chefs ? Encore aujourd’hui, la signification de ces statues n’est pas certaine. À Filitosa, vous allez aussi découvrir les vestiges d’habitations préhistoriques et d’une enceinte cyclopéenne. Hors du temps et au milieu d’un environnement préservé, cette visite laisse planer le mystère des anciens Corses. Et, pour profiter pleinement de ce lieu hors du temps et du musée, comptez environ 2 heures sur place.

Filitosa – capitale préhistorique de la Corse – Méditerranée
Détail d’une statue-menhir – Filitosa en Corse

Comment aller à Filitosa ?

Le site préhistorique de Filitosa se situe en Corse du Sud sur la commune de Sollacaro. Pour vous y rendre, vous n’avez d’autre choix que de prendre la voiture.

Quand visiter le site archéologique ?

Filitosa accueille les visiteurs entre avril et octobre tous les jours de la semaine. Le site archéologique est ouvert de 9 h 00 jusqu’à 1 heure avant le coucher du soleil. Le musée du mégalitisme corse ouvre ses portes à partir de 9 h 00 jusqu’à 19 h 00.

Filitosa – capitale préhistorique de la Corse – Méditerranée
Vue sur l’alignement des statues-menhirs – Filitosa en Corse

Quel est le prix du billet d’entrée à Filitosa ?

Pour visiter le site et le musée de Filitosa, le billet d’entrée est en vente au guichet pour un accès le jour-même. Les tarifs sont :

  • 9 euros pour les adultes à partir de 18 ans
  • 7 euros pour les enfants entre 6 et 17 ans
  • 28 euros pour les familles (2 adultes et 2 enfants)
  • gratuit pour les enfants de moins de 6 ans
Filitosa – capitale préhistorique de la Corse – Méditerranée
Détail d’une statue-menhir – Filitosa en Corse

Quels autres sites préhistoriques visiter en Corse ?

Déjà en 1839, Prosper Mérimée avait observé que la Corse possédait de nombreux témoignages préhistoriques. Les fouilles archéologiques ont révélé une présence humaine en Corse vieille de plus de 8 000 ans : quelques familles habitaient près de Bonifacio. La plupart de ces sites préhistoriques sont situés dans le sud de la Corse :

  • les alignements de Palaggiu
  • le dolmen de Fontanaccia
  • les castelli situés sur le plateau de Levie

En complément de ces sites, les musées de Levie et de Sartène permettent de mieux comprendre cette partie de l’histoire corse. Sans aucun doute, lors de mon prochain séjour sur l’Île de Beauté, j’irais explorer certains de ces lieux !

Où loger près de Filitosa ?

Que vous soyez team plage ou team nature, il y a toujours un hébergement sympa pour profiter de la Corse. Voici une sélection de logements à proximité de Filitosa :

Que faire près de Filitosa ?

Après votre visite du site millénaire de Filitosa, vous pouvez explorer la région en faisant une descente en kayak du Taravo ou faire une balade en mer en paddle. Si vous avez d’une pause farniente, je vous recommande la plage de Cupabia, l’une des plus belles plages de Corse (et parfaite pour les enfants !).

Filitosa est bien plus qu’un simple site archéologique. Ses monuments néolithiques vous transportent dans un autre temps. Que vous soyez passionné d’archéologie, amateur d’histoire ou simplement curieux, une visite à Filitosa vous promet une immersion fascinante dans le passé mégalithique de la Corse.

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