Mangées : une histoire des mères lyonnaises

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Depuis quelques mois, j’ai ma carte d’abonnée à la Bibliothèque municipale de Lyon. À l’origine, je l’avais prise pour emprunter plus de livres pour ma fille. En quelques semaines, j’ai aussi pris l’habitude d’en prendre pour moi. Souvent, je me laisse surprendre par les livres mis en avant par les bibliothécaires. En février, j’ai lu Mangées : Une histoire des mères lyonnaises de Catherine Simon.

Au programme :

Mères lyonnaises, représentantes de la gastronomie lyonnaise

Lyon doit sa réputation gastronomique à toutes ces mères lyonnaises. Dans la restauration, le surnom « mère » désigne les femmes qui tenaient un restaurant. D’origine modeste, ces femmes ont appris très jeunes le métier de cuisinière, en général en tant qu’employée de maison des familles bourgeoises de Lyon.

Dans les restaurants tenues par les mères lyonnaises, la clientèle, souvent masculine et ouvrière, savoure une cuisine simple mais raffinée. Les spécialités régionales sont la base des plats servis à table : quenelles, poules de Bresse, grenouilles…

Leur renommée est liée au développement du tourisme automobile et des premiers guides touristiques, comme le Guide Michelin. Les étoiles du célèbre guide contribue à la célébrité de certaines d’entre elles : la mère Brazier est l’une des premières femmes à recevoir 3 étoiles en 1933.

Mangées, un roman qui se dévore

Je ne vais pas vous mentir : en empruntant ce livre sur les mères lyonnaises, je m’attendais plutôt un roman régionaliste. Vous savez, le genre de livres pétrit de clichés et de nostalgie du bon vieux temps. Je partais donc avec un a priori bien négatif. Cependant, j’avais envie de le lire étant persuadée que j’apprendrais bien deux ou trois trucs intéressants sur Lyon.

Je me suis bien fait avoir : ce livre m’a embarquée sur les pas d’Étienne Augoyard et de Monica Jaget. Ce journaliste et cette photographe doivent réaliser un feuilleton pour le journal Le Progrès sur les mères lyonnaises. Au fil des pages, ces femmes apparaissent comme des pionnières de l’émancipation féminine : elles ont su tenir tête pour créer leur restaurant à une époque où elles ne pouvaient pas ouvrir, sans la tutelle d’un homme, un commerce.

Ce roman se dévore comme un bon roman policier, un excellent roman historique, un superbe récit régionaliste.

Lyon, la capitale de la gastronomie

L’histoire de la gastronomie lyonnaise est donc une saga culinaire imprégnée de traditions et de saveurs inégalées. Au cœur de cette aventure gustative, la cuisine lyonnaise a su s’épanouir en puisant dans le riche terroir de la région lyonnaise.

Aux côtés des mères lyonnaises, Paul Bocuse, chef étoilé emblématique, a laissé une empreinte indélébile sur la cuisine lyonnaise, hissant la ville au statut de capitale mondiale de la gastronomie. Les Halles Paul Bocuse sont devenues le temple des produits frais et des délices charcutiers. Les fromages, comme le saint-marcellin, et les vins locaux, tels que le Beaujolais et les Côtes du Rhône, complètent cette symphonie culinaire.

Les chefs lyonnais, portant fièrement leur toque blanche, perpétuent avec passion la tradition culinaire, faisant de Lyon une référence incontestable pour les gourmands du monde entier.

Quelles sont les spécialités gastronomiques lyonnaises ?

Au cœur de la richesse gastronomique de Lyon, chaque plat porte l’empreinte de traditions séculaires. Voici la liste regroupe des trésors culinaires lyonnais, de ses célèbres bouchons aux délices charcutiers, offrant un aperçu alléchant de la diversité de cette cuisine emblématique.

Spécialités culinaires des bouchons lyonnaises

Les célèbres « bouchons lyonnais », petites brasseries traditionnelles, ont émergé comme des sanctuaires de la gastronomie locale, servant des plats typiques :

  • la salade lyonnaise
  • les quenelles de brochet
  • le saucisson brioché
  • la cervelle de canut

Charcuteries et cochonnailles

La charcuterie est un classique de la gastronomie lyonnaise. Certaines cochonnailles sont des expériences gustatives « un peu particulières » :

  • la rosette
  • les grattons
  • le gras double
  • le saucisson à cuire
  • le saucisson lyonnais

Plats traditionnels lyonnais

La cuisine lyonnaise est très « viandarde » ainsi que le reflet des produits locaux :

  • la volaille de Bresse
  • le gratin dauphinois
  • le pâté en croûte
  • le gâteau de foie
  • le tablier de sapeur

Pour celles et ceux qui veulent revêtir le temps d’un atelier la toque blanche des grands chefs lyonnais, je vous recommande participer à un atelier pour réaliser votre pâté en croute 🙂

Fromages de la région lyonnaise

À Lyon, comme partout en France, on aime déguster des fromages :

  • le Saint-Marcellin
  • le Saint-Félicien
  • l’arôme lyonnais
  • le bouton lyonnais
  • la tomme du Beaujolais
  • le fromage fort de la Croix-Rousse

Plaisirs sucrés à la carte

Si, jusqu’à maintenant, le menu est très salé, les Lyonnais et les Lyonnaises apprécient aussi les gourmandises sucrées :

  • les bugnes
  • la tarte aux pralines
  • les pralines roses

Vins à boire à Lyon

À Lyon, on dit qu’il y a 3 fleuves : le Rhône, la Saône et le… Beaujolais. Lyon est au carrefour des plus grands vignobles de France : la vallée du Rhône et le Beaujolais. Vins blancs ou vins rouges, vous trouvez toujours un cru à votre goût dans les restaurants et chez les cavistes de la capitale de la gastronomie.

Petite anecdote : dans les bouchons, les vins sont servis dans un « pot lyonnais ». C’est une bouteille au fond très épais dont la contenance est de 46 centilitres.

Si cette cuisine savoureuse et conviviale vous a mis les papilles en éveil, je vous recommande de visiter la cité internationale de la gastronomie de Lyon. Située au cœur du Grand Hôtel-Dieu, elle est une plongée dans le monde de l’alimentation et de la gastronomie. Un rendez-vous à ne pas manquer pour les gourmandes et gourmands après la lecture du roman Mangées : Une histoire des mères lyonnaises.

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