
Pédiatre, sage-femme, puéricultrice, assistante maternelle… Voici quelques-unes des professions connues qui interviennent auprès des enfants. Aujourd’hui, j’ai envie de sortir des sentiers battus et de vous présenter une discipline qui commence à faire de plus en plus parler d’elle pour accompagner nos chérubins : la kinésiologie. Comme je n’y connais rien, je suis allée à la rencontre d’Aurélie Hénoux, kinésiologue à Écully, près de Lyon, pour en savoir davantage.
Bonjour Aurélie. Tout d’abord, je te remercie de m’accorder cette interview. Peux-tu me parler un peu de toi et de la kinésiologie ?
Il s’agit pour moi d’une reconversion professionnelle : je me suis formée sur mon temps libre durant 2 ans. Je travaille depuis une vingtaine d’années dans le monde de l’entreprise (services destinés aux entreprises – RH/recrutement et Logement des salariés). Depuis, j’ai ouvert mon cabinet de kinésiologie à Écully en février 2018 après avoir exercé plusieurs mois en me déplaçant à domicile. Je conserve pour le moment mon activité salariée à temps partiel en parallèle afin d’assurer sereinement la transition.
La kinésiologie est une technique douce qui part du postulat que tout ce dont nous faisons l’expérience s’inscrit automatiquement dans les mémoires de notre corps, et ce, dès la vie intra-utérine. Elle trouve son origine dans les années 1960 aux États-Unis : c’est Dr George Goodheart, chiropracteur américain, qui redécouvre les connexions muscles, organes et méridiens (issus de la médecine chinoise) et leurs interactions qu’il met en évidence grâce aux tests musculaires.
La kinésiologie utilise donc le test musculaire comme outil de base. Il s’agit d’une pression douce, exercée le plus souvent sur un muscle du bras, qui indique la présence ou l’absence d’un stress en lien avec l’objectif de la séance. Il permet ainsi d’établir un dialogue direct avec les mémoires du corps et de lever les blocages pour accéder à la totalité de nos ressources. Le test musculaire permet aussi de déterminer les équilibrations à effectuer pour libérer le blocage (acupressure, stimulation de points énergétiques, neuro-vasculaires ou neuro-lymphatiques, Brain Gym ou stimulation de zones spécifiques du cerveau, brossage des méridiens, visualisation créative et positive, mouvements oculaires, équilibrations par le son, par les couleurs, fleurs de Bach…).
J’ai entendu parler récemment de cette pratique. Comment l’as-tu découvert ?
J’ai découvert la kinésiologie il y a une dizaine d’années à titre personnel. Lorsque j’ai réalisé il y a 4 ans que je pouvais en faire mon métier, je suis allée à la rencontre de professionnels afin de connaître leur parcours, leurs pratiques… J’ai également visité les écoles. Ça a été une vraie fulgurance pour moi : accompagner les clients (on ne parle pas de patients, car nous ne sommes pas médecins !) dans leur développement personnel et les aider à retrouver un équilibre cœur – corps – esprit.
D’ailleurs, quelle formation faut-il suivre pour devenir kinésiologue ?
Le métier de kinésiologue est en cours de reconnaissance officielle. Pour le moment, chacun peut se dire kinésiologue après n’avoir suivi que quelques heures de formation. En France, il faut avoir réalisé au moins 600 heures de formation pour prétendre avoir eu un parcours complet. Cela garantit aux personnes venant consulter que le kinésiologue a suivi un parcours solide et complet en kinésiologie pure, mais qu’il a également des connaissances en anatomie, physiologie, nutrition, psychogénéalogie… Le niveau européen est à 850 heures et je continue de me former afin de l’atteindre (j’ai à ce jour suivi 750 heures de formation).
Dans le cadre de la rubrique « Instants maternels », je m’intéresse aux métiers en lien avec les bébés et l’enfance. Que peut apporter la kinésiologie à nos enfants ?
Tout d’abord, la kinésiologie peut intervenir auprès des parents ou futurs parents. Comme évoqué précédemment, tout ce que la future maman peut vivre, ressentir… s’inscrit déjà dans les cellules du bébé in utero. La kinésiologie peut accompagner les futurs parents dans ce merveilleux chamboulement qu’est la venue d’un enfant et même après. Elle permet par exemple :
- d’un point de vue structurel / énergétique : les aider à être sereins et détendus ;
- d’un point de vue émotionnel : s’alléger des « conflits internes » qu’ils peuvent avoir (conflits de dévalorisation, manque de confiance, lien compliqué avec leurs propres parents…).
Le kinésiologue peut aussi recevoir en séance des enfants et des ados :
- bébés et très jeunes : faire face à des pleurs inexpliqués, de l’eczéma, sommeil compliqué…
- pour les enfants scolarisés : améliorer la concentration, faire face aux difficultés d’apprentissage, écriture, lecture, relationnel avec les autres, stress, énurésie…
Les champs d’applications sont très vastes. Les enfants sont très réceptifs : la kinésiologie est plutôt facile à mettre en œuvre, car nous ne leur demandons pas de mentaliser ou de formuler ce qui leur arrive.
Pour des parents qui seraient intéressés par la kinésiologie, peux-tu décrire comment se déroule une séance ?
J’accueille tout d’abord les parents et l’enfant. Nous commençons par un petit temps d’échange qui permet ainsi de fixer l’objectif de séance. L’enfant s’installe ensuite sur la table de massage : il est allongé et reste habillé. Le parent présent peut tout à fait assister à la séance si cela rassure l’enfant. Suivant l’âge de l’enfant, j’utilise le test musculaire directement sur lui, sinon je mets le parent à contribution. Je collecte ainsi les déséquilibres grâce au test musculaire, mais aussi les équilibrations à apporter. Aucune séance ne se ressemble : il s’agira parfois de réaliser des points d’acupressure, d’autres fois de regarder des images ou photos (de fleurs par exemple ou de symboles).
Une séance de kinésiologie éducative, quant à elle (Brain Gym), met le mouvement au cœur des équilibrations. Il s’agira ainsi de connecter les deux hémisphères du cerveau et faire en sorte que l’enfant utilise tout son potentiel, même sous stress. Ces exercices permettent le centrage, l’organisation et la focalisation. Généralement, l’enfant est déjà apaisé à l’issue de la séance. J’utilise également d’autres techniques énergétiques très efficaces avec les enfants : l’EFT (Emotionnal Freedom Technique) ou Access Bars, par exemple.
Pour finir, as-tu quelque chose à ajouter ?
Précision importante : une séance de kinésiologie ne dispense pas d’un avis médical et, en aucun cas, le kinésiologue ne doit conseiller l’arrêt d’un traitement, quel qu’il soit.
Merci à Aurélie Hénoux. Retrouvez son actualité sur Facebook.