
La vaccination des enfants ? Il y a ceux qui sont pour, il y a ceux qui sont contre. J’aurais tendance à dire « si tu m’aimes, vaccine-moi ! ». Depuis le 1er janvier 2018, nous sommes passés de 3 vaccins obligatoires à 11. Quels sont les enjeux de ce changement ?
De l’intérêt des vaccins
Depuis l’Antiquité, il a été observé que les personnes atteintes une fois par certaines maladies infectieuses, comme la peste, étaient immunisées lors des retours de ces infections. D’ailleurs, au cours du XVIIIe siècle en Europe, pour protéger les enfants de la variole se généralise la « variolisation », geste médical développé en Chine dès le Moyen-Âge : il s’agissait d’inoculer du pus de pustules des malades de variole. Cependant, ce n’est qu’en 1796 que le vaccin contre la variole apparait. D’ailleurs, grâce à cette avancée médicale, cette maladie a été éradiquée en 1980.
Oui, c’est tout l’intérêt de la vaccination : éradiquer des maladies. En effet, la généralisation de la vaccination permet de lutter contre des maladies infectieuses qui peuvent entrainer le décès des personnes atteintes. En vaccinant son enfant, on le protège durablement ainsi que les autres enfants : la vaccination est à la fois une protection individuelle et collective.
Quels sont les changements en 2018 ?
Pour les enfants nés après le 1er janvier 2018, huit vaccins sont devenus obligatoires : la coqueluche, l’Haemophilus influenzae de type b, l’hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque, la rougeole, les oreillons, la rubéole. Nombre d’entre nous avons déjà été vaccinés contre ces infections, en plus des 3 vaccins auparavant obligatoires (diphtérie, tétanos et poliomyélite). D’ailleurs, plus de 70 % des enfants sont déjà vaccinés contre les 11 maladies.
Si je ne vaccine pas mon enfant, quelles sont les conséquences ?
Comme je le disais précédemment, la vaccination est un enjeu de santé publique. En vaccinant votre enfant, vous le protégez de maladies infectieuses aux conséquences graves et vous protégez aussi les autres enfants. Compter sur la vaccination des autres enfants, c’est jouer avec le feu. Pour éradiquer ces maladies, tout le monde doit être vacciné. Ma pédiatre me racontait dernièrement l’histoire d’une famille qui ne voulait pas faire vacciner ses enfants. Lors d’un des rendez-vous de suivi, la famille est finalement arrivée avec les vaccins prescrits. Quelle était la raison de ce revirement de situation ? Un couple d’amis de cette famille avait perdu un de leurs enfants des suites de la coqueluche car elle n’avait pas voulu le vacciner. À méditer.
Ensuite, pour toute admission en collectivité, comme la crèche, il sera demandé aux parents un certificat de vaccinations (ou la photocopie des pages vaccination du carnet de santé) de leur enfant. Si l’enfant n’est pas vacciné, il ne pourra pas intégrer la collectivité.
Et vous, que pensez-vous de ce changement concernant la vaccination des nourrissons ?