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Au Sud de la Corse, une cité mérite d’y passer la journée à flâner : Bonifacio. Cette ville offre à ses visiteurs une multitude de visages : port touristique avec ses yachts et ses terrasses au bord de l’eau, cité médiévale aux étroites rues, citadelle militaire… Bonifacio méritait bien une échappée durant mon séjour en Corse !
Au programme :
- Bonifacio, cité médiévale perchée en haut des falaises
- Cimetière marin de Bonifacio, le cimetière le plus au Sud de la France
- Restaurants à tester
Bonifacio, cité médiévale perchée en haut des falaises
À plus de soixante mètres de hauteur, Bonifacio domine la Méditerranée et sa calanque. Depuis le port, à pied, la montée Saint-Roch va soumettre à un rude effort vos muscles (vous pouvez rejoindre la ville haute en voiture mais il est très difficile de trouver des places de parking !). Mais quel spectacle une fois arrivé : la vue sur une mer turquoise, la Sardaigne au loin, les hautes falaises crayeuses contre lesquelles les vagues se meurent… Passez la porte de Gênes : vous allez découvrir les petites rues étroites où aucune voiture ne peut circuler dans la vieille ville, lever les yeux vers les hautes façades colorées, pousser les portes des églises, apprécier les points de vue depuis les remparts… Créée en 830 par le Comte Boniface de Toscane avant de devenir génoise en 1195, la ville Bonifacio a un je-ne-sais-quoi de parfum d’Italie.
Cimetière marin de Bonifacio, le cimetière le plus au Sud de la France
Visité par près de 500 000 personnes chaque année, le cimetière marin est l’un des plus beaux de France, voire de la Méditerranée. En pénétrant dans son enceinte, vous aurez l’impression de déambuler dans les rues d’un petit village : les petits mausolées sont les demeures d’éternité des Bonifaciens du passé. Indéniablement, le cimetière marin est mon coup de cœur à Bonifacio. Calme, paix, sérénité : c’est un moment hors du temps que de visiter ce cimetière. Incontournable !
Restaurants à tester
Si toute cette marche vous a ouvert l’appétit, je vous conseille deux restaurants à Bonifacio :
- Chez Francis (Cité des Phares, Rue Georges-Emmanuel-Raclot) : un bel hasard nous a fait découvrir cette terrasse ombragée éloignée du flux touristique du port. La spécialité de cette cantine sont les grillades faites au feu de bois. En bonus, l’accueil est très chaleureux et l’addition est agréable pour le portefeuille ;
- U Castillé (7 rue Simon Varsi) : cette adresse, devrais-je dire ces adresses, se cache dans l’une des rues étroites de la ville haute. U Castillé est un restaurant qui occupe plusieurs bâtiments de part et d’autre de la rue Simon Varsi. Nous nous sommes régalés.
Une autre échappée à découvrir
Villa et jardins Ephrussi de Rothschild
Seconde guerre mondiale à Lyon : destruction des ponts de Lyon en 1944
Pour enjamber ses deux « fleuves », Lyon s’est enrichi au fil du temps de nombreux ponts. D’une rive à l’autre, ils relient les différents quartiers de la ville. En septembre 1944, vingt-deux ponts ont été minés par la Wehrmacht. Les Lyonnais, comme la famille Dusson, ont immortalisé ces destructions grâce à la photographie. C’est un des épisodes forts de la Seconde guerre mondiale à Lyon.
1940-1944, destructions alliées et allemandes à Lyon
Lyon connait très tôt, durant la seconde Guerre mondiale, des dommages matériels. Dès le 10 mai 1940, l’aviation allemande bombarde l’aéroport de Bron. En 1944, l’aviation alliée bombarde à son tour des points stratégiques à Lyon et dans son agglomération : aéroport de Bron, gare de Vaise, voies ferrées, dépôt de carburant au Port Rambaud… Enfin, le 2 septembre 1944, l’armée allemande, en déroute, décide de détruire les ponts lyonnais. L’objectif était de ralentir l’avancée des troupes alliées. Depuis la fin du mois d’août 1944, la Wehrmart avait d’ailleurs interdit la circulation sur les ponts.
Dynamitage durant la Seconde guerre mondiale à Lyon
Avant de quitter Lyon, l’armée allemande va minutieusement miner les ponts de la ville. Du sud vers le nord, les ponts sur le Rhône tombent les uns après les autres. Le pont de la Guillotière, le plus vieux pont de Lyon sur le Rhône, verra l’une de ses arches détruites. Plus haut sur le fleuve, le pont Wilson résiste et les artificiers allemands sont obligés de s’y prendre à deux fois pour le détruire. La deuxième phase de l’opération concerne les ponts sur la Saône : le pont de l’Homme de la Roche ne sera pas détruit car il était défendu par des résistants. Comme le mentionnent les Archives de Lyon, seuls trois ponts résisteront à l’assaut de l’armée allemande.
Reconstruction des ponts de Lyon
Dès le lendemain de sa libération le 3 septembre 1944, Lyon s’organise pour reconstruire ses ponts, pour rétablir la circulation à l’intérieur de la ville. Ainsi, une structure métallique provisoire permet de réparer le pont de la Guillotière. Des ponts de bois vont aussi enjamber les « fleuves ». Un à un, tous les ponts de Lyon seront réparés. Seul le pont d’Ainay, sur la Saône, ne sera pas reconstruit. Devenu un pont fantôme, il est possible de voir les traces des culées de part et d’autre des rives de la Saône. Une plaque du côté de la Presqu’île nous apprend qu’il a été construit en 1899.
Quels sont les lieux de mémoire de la Seconde guerre mondiale à Lyon ?
Capitale de la Résistance, Lyon a été marqué profondément par la Seconde guerre mondiale. Pour en savoir plus sur ce pan de l’histoire de la métropole, vous pouvez :
- visiter le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation
- suivre une visite contée sur la vie à Lyon sous l’occupation avec Cybèle
- vous recueillir devant la statue du Veilleur de pierre, à l’angle de la rue Gasparin et de place Bellecour. Il marque le lieu où furent exécutés 5 résistants français (dont Gilbert Dru) après l’explosion d’une bombe au café-restaurant « le Moulin à vent », le repaire de la Gestapo et les Miliciens
- découvrir le mémorial national de la Prison de Montluc créé pour rendre hommage aux résistants, Juifs et otages, victimes des nazis et du régime de Vichy
- vous rendre au mémorial Jean Moulin, maison où fut arrêté Jean Moulin par Klaus Barbie et la Gestapo le 21 juin 1943
Un grand merci à la famille Dusson de m’avoir permis d’utiliser ces clichés pour illustrer cet article et à Vanessa Brossard de me les avoir montrés. Ces photographies sont des témoins d’une des pages de l’histoire de la Seconde guerre mondiale à Lyon.
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Filitosa, la préhistoire en Corse
Pour nombre d’entre nous, la Corse est synonyme de superbes étendues de sable. Pourtant, la Corse possède d’autres richesses, en particulier liées à son passé. Eh oui, l’histoire de la Corse a commencé bien avant Napoléon ! Il y a plus de 8 000 ans, les hommes vivaient déjà sur l’Île de Beauté. Découvrons le site préhistorique de Filitosa.
Filitosa, la capitale préhistorique de la Corse
Situé à l’intérieur des terres (environ 20 kilomètres de la Méditerranée et près d’1 h 30 de Bonifacio), le site de Filitosa est considéré comme la capitale préhistorique de la Corse. Pourquoi ? À Filitosa, un ensemble exceptionnel de mégalithes sculptés et des constructions a été découvert par hasard en 1946. Grâce à l’acharnement de son découvreur Charles-Antoine Cesari, le site va être fouillé et devenir un haut lieu du patrimoine corse.
Les hommes de pierre de Filitosa
Depuis le bâtiment du musée, il faut remonter une allée avant de rencontrer la première statue-menhir, la plus belle du site. Avec ses détails vestimentaires dans le dos et son épée, elle accueille le visiteur. Elle est l’une des treize statues-menhirs retrouvées sur le site. Au fil de la visite, ces « guerriers » interpellent. Qui sont-ils ? Des dieux ? Des chefs ? Encore aujourd’hui, la signification de ces statues n’est pas certaine. À Filitosa, vous allez aussi découvrir les vestiges d’habitations préhistoriques et d’une enceinte cyclopéenne. Hors du temps et au milieu d’un environnement préservé, cette visite laisse planer le mystère des anciens Corses.
Les autres sites préhistoriques en Corse
Déjà en 1839, Prosper Mérimée avait observé que la Corse possédait de nombreux témoignages préhistoriques. Les fouilles archéologiques ont révélé une présence humaine en Corse vieille de plus de 8 000 ans : quelques familles habitaient près de Bonifacio. La plupart de ces sites préhistoriques sont situés dans le sud de la Corse :
- les alignements de Palaggiu ;
- le dolmen de Fontanaccia ;
- les castelli situés sur le plateau de Levie.
En complément de ces sites, les musées de Levie et de Sartène permettent de mieux comprendre cette partie de l’histoire corse. Sans aucun doute, lors de mon prochain séjour sur l’Île de Beauté, j’irais explorer certains de ces lieux !
Une autre échappée à découvrir
Villa et jardins Ephrussi de Rothschild
La Côte-d’Azur est un écrin pour les plus belles demeures. Surplombant la Baie de Villefranche et la Baie de Beaulieu, à Saint-Jean-Cap-Ferrat, la villa Ephrussi de Rothschild est un concentré de l’histoire de l’art au milieu d’un parc de sept hectares aux inspirations européennes et asiatiques.
Le Cap Ferrat, un cadre unique
Au début du XXe siècle, la Côte-d’Azur est déjà un lieu de villégiature très prisé. Les membres de la haute société veulent tout y construire leur villa, comme Théodore Reinach et sa villa Kérylos. La baronne Elisabeth Ephrussi de Rothschild n’échappe pas à cet engouement. En 1905, elle découvre le Cap Ferrat et achète sept hectares de terrain. Situé au sommet du cap avec une vue unique sur la Méditerranée, ce terrain se métamorphosera en un palais d’inspiration Renaissance entouré de jardins. Après cinq années de travaux au cours desquelles la baronne aura épuisé plusieurs architectes, la villa sera habitable en 1912.
La villa, une passion pour l’art
Que ce soit l’extérieur ou l’intérieur de la villa Ephrussi de Rothschild, tout témoigne d’un goût avisé pour l’art européen de la baronne. De la façade à la succession des pièces, chaque grande période de l’histoire de l’art est représentée : façades et patio d’inspiration Renaissance, mobiliers style Louis XIV, tapisseries de la Manufacture royale des Gobelins à Paris, collection de porcelaines de la Manufacture de Vincennes… La villa donne un aperçu rapidement de la création artistique des siècles passés.
Des jardins thématiques pour voyager
Pour compléter sa « création », la baronne demande à plusieurs architectes-paysagistes d’aménager les sept hectares de terrain en un écrin de verdure. Neuf jardins se succèdent et rappellent les voyages de la baronne : jardin à la française, jardin japonais, roseraie, jardin espagnol… Pour profiter de ces jardins, je vous conseille de ne pas y aller aux heures chaudes : il serait dommage d’écourter votre flânerie tant les jardins et points de vue sont magnifiques !
Informations pratiques
06230 Saint-Jean-Cap-Ferrat
04 93 01 33 09
Ouvert tous les jours. Pensez à vérifier les horaires de fermeture : ils varient selon la période.
Tarifs : 13,50 € / 10,50 €
Une autre échappée à découvrir
Le charme grec de la villa Kérylos
Les derniers jours d’été s’approchent. C’est la période idéale pour apprécier la beauté de la Riviera française. Les touristes ont repris la route du travail ! Offrez-vous un petit break à Beaulieu-sur-Mer, station balnéaire située entre Nice et Monaco ! Elle est l’écrin de l’une des plus belles villas de la Côte-d’Azur : la villa Kérylos située sur un promontoire rocheux surplombant la Méditerranée.
Construite entre 1902 et 1908, la villa Kérylos est construite par l’architecte Emmanuel Pontremoli en étroite collaboration avec Théodore Reinach, propriétaire de la demeure et éminent archéologue spécialiste de l’Antiquité grecque. Cette œuvre originale allie l’esthétique antique et la modernité de la Belle époque. Chaque pièce, chaque meuble sont mis en valeur grâce à l’emploi de matériaux précieux : marbre de Carrare, albâtre, ivoire, cuir, bronze…
Au-delà de la simple reconstitution d’une villa grecque, la villa Kérylos rend hommage au génie à la civilisation grecque : elle est l’aboutissement de la recherche intellectuelle et artistique de Théodore Reinach. La villa Kérylos incarne une civilisation grecque sublimée, voire idéalisée.
À sa mort, Théodore Reinach lègue sa demeure à l’Institut de France : elle sera habitée par ses descendants jusqu’en 1966, date à laquelle elle est classée au titre des Monuments historiques en 1966. Ouverte au public, la villa Kérylos est le lieu parfait pour s’initier à l’Antiquité grecque.
Le calme et l’élégance délicat de la villa Kérylos m’ont séduite. Déambuler de pièce en pièce, admirer la vue sur la mer depuis chaque fenêtre de cette demeure : quel bonheur ! Encore aujourd’hui, alors que j’écris cet article, un seul mot me vient pour définir la villa Kérylos : intemporelle ! Elle est certainement l’un des sites à ne pas manquer à Beaulieu-sur-Mer.
Informations pratiques
Impasse Gustave Eiffel
06310 Beaulieu-sur-Mer
04 93 01 01 44
Ouvert tous les jours (sauf certains jours fériés). Pensez à vérifier les horaires de fermeture : ils varient selon la période de l’année.
Tarifs : 11,50 € / 8 €
Une autre échappée à découvrir
En visite à l’île Saint-Honorat
Juste en face de Cannes, il y a un petit écrin de nature à explorer loin de l’urgence quotidienne : l’île Saint-Honorat dans l’archipel de Lérins. Prêts pour la grande traversée ?
Une journée à l’abbaye de Lérins
Des deux îles de Lérins, c’est l’île Sainte-Marguerite qui séduit le plus les touristes. Alors pourquoi suis-je allée sur l’île Saint-Honorat ? Une amie est venue passer quelques jours dans le Sud avec moi : elle voulait profiter de son séjour pour allier vacances et travail. Quelle idée ! Guide et community manager au Musée des Plans-Reliefs à Paris, elle souhaitait réaliser un reportage photos sur la page facebook du musée. Récemment nettoyée, la maquette de l’île Saint-Honorat montre aux visiteurs les détails de fortification de cette petite île française : l’occasion était trop belle pour ne pas aller sur place voir ce qui restait de ces témoignages architecturaux ! En visite « officielle », nous avons été accueillies par Samuel Bouton, chargé du développement commercial de l’abbaye de Lérins, et par le frère Vincent, la mémoire de l’île Saint-Honorat.
Aller à l’île Saint-Honorat
Depuis le port de Cannes, la navette vous conduit à l’abbaye de Lérins toutes les heures : la traversée dure une quinzaine de minutes. Au cours de cette traversée, vous pourrez admirer Cannes vue de la mer, l’île Sainte-Marguerite puis voir apparaître progressivement l’île Saint-Honorat. Une fois sur l’île, tout se fait à pied. Il n’y a que deux vélos : celui du garde et celui des moines pour leur activité physique. Néanmoins, n’ayez crainte : il ne faut qu’une heure pour faire le tour de l’île ! Au cours de votre balade, vous verrez les vignes (un tiers de la surface), l’une des sept chapelles disséminées sur l’île dont certaines sont ouvertes au public, le monastère fortifié unique en Europe, les fours à boulet. Si l’envie et le temps vous le permettent, vous pourrez aussi assister à une messe dans l’église Sainte-Marie.
Une communauté monastique dynamique
Riche d’une histoire vieille de seize siècles, l’abbaye de Lérins accueille aujourd’hui une communauté d’une vingtaine de moines cisterciens dont la moyenne d’âge est comprise entre 40 et 50 ans. Cette communauté monastique œuvre pour transmettre son patrimoine aux générations futures. L’un de ses projets phrases est la restauration du monastère fortifié, l’un des monuments remarquables de l’île Saint-Honorat. D’ailleurs, en juillet 2016, le hashtag #JaimeLérins a conquis les réseaux sociaux : instagram, twitter, facebook. Cette opération avait pour objectif de faire connaître l’île et de récolter des fonds pour restaurer la tour-monastère.
Séjourner à l’abbaye de Lérins
Fidèle à sa vocation hospitalière, la communauté de l’abbaye de Lérins propose des retraites, en particulier pour la révision des examens. Durant l’été, vous croiserez certainement au cours de votre passage les JAL, Jeunes accueil Lérins. Pendant 18 jours, ces jeunes vivent à proximité des moines et participent à l’accueil des visiteurs, en particulier sous forme de visites guidées.
Informations pratiques
Départ depuis Cannes à partir de 8 heures.
Dernier retour à 17 heures (18 heures durant la période estivale).
Tarifs : 16,50 € / 14 € aller-retour.
Une autre échappée à découvrir
En route pour le Morvan
Entre nature et culture, le massif du Morvan offre la possibilité de se déconnecter de l’urgence urbaine le temps d’une journée, voire d’un week-end. En 2 h 30 environ de Lyon, cette terre d’histoire est le cadre parfait pour un retour aux sources, en particulier celles de l’Yonne.
Le Morvan, parc naturel régional
Situé au cœur de la Bourgogne, le parc naturel régional du Morvan couvre une surface de 290 000 hectares. Couvert de bois et de champ, le plateau du Morvan a une altitude moyenne de 600 mètres. Son point culminant est le Haut Folin avec ses quelque 901 mètres. L’un des autres sommets du Morvan est le Mont Beuvray (821 mètres). Ce dernier est connu car, durant l’époque gauloise, s’y trouvait la ville de Bibracte, capitale d’une des plus puissantes tribus gauloises : les Éduens.
Bibracte, musée de la civilisation celtique
Dès la fin du IIe siècle avant notre ère, les Éduens décident d’installer sur le sommet du Mont Beuvray leur capitale, Bibracte. En 52 avant notre ère, Vercingétorix est proclamé chef de la coalition gauloise pour lutter contre l’armée de César. D’ailleurs, César y terminera la rédaction de son ouvrage La guerre des Gaules dans lequel le nom de Bibracte est cité. Longtemps oublié, le passé celtique du Mont Beuvray resurgit au cours du XIXème siècle quand Jacques-Gabriel Bulliot reçoit l’autorisation d’explorer le mont par Napoléon III en 1867 : il était convaincu que la cité de Bibracte s’y localisait. Au fur et à mesure des fouilles, des murs de maisons, d’ateliers, de bâtiments publics et des milliers d’objets sont mis au jour. Encore aujourd’hui, les archéologues se succèdent chaque année sur le site pour nous dévoiler de nouvelles informations sur le passé gaulois du Mont Beuvray.
Depuis 1985, situé en contrebas du site archéologique, un musée permet aux visiteurs de découvrir l’histoire des Celtes en France et, aussi, en Europe. Le niveau supérieur éclaire au sujet de la civilisation celte, phénomène européen. Nous croyons que le terme « celte » est le synonyme de « gaulois » alors qu’en fait, le berceau des Celtes se situent en Europe centrale. Ensuite, à l’étage inférieur, de nombreuses reconstitutions aident à mieux comprendre la vie quotidienne des Celtes à Bibracte. Au cours de la visite, de courtes vidéos apportent des explications pour en savoir davantage sur les Celtes. Unique en France, ce musée fait revivre les Celtes et remet en cause tous nos clichés. Comptez environ deux heures pour faire le tour des collections. Après la visite, en voiture ou à pied, grimpez sur le sommet du Mont Beuvray pour marcher sur les pas des Celtes !
Le lendemain, comme il ne restait plus que deux jours jusqu’à la distribution du blé à l’armée, et que Bibracte, la plus grande sans contredit et la plus riche des villes des Héduens, n’était plus qu’à dix-huit mille pas, César crut devoir s’occuper des vivres, s’éloigna des Helvètes et se dirigea vers Bibracte.Jules César
Informations pratiques
71990 Saint-Léger-sur-Beuvray
03 85 86 52 35
Ouvert tous les jours de mi-mars à mi-novembre à partir de 10 heures. Pensez à vérifier les horaires de fermeture : ils varient selon la période.
Tarifs : 7,50 € / 5,50 €
Découvrir le Haut Folin
Comme partout dans cette région, les sentiers de randonnées pédestres et VTT sont légion. Sur le Haut Folin, plusieurs itinéraires balisés permettent de découvrir la faune et la flore du Morvan. Pour un après-midi, empruntez la boucle des 3 bornes. En moins de 2 heures, vous marcherez dans les sous-bois du Haut Folin puis passerez au pied de l’étang de Perperny et de sa tourbière. Pour une sortie à la journée, deux autres randonnées existent : elles font 15 et 18 kilomètres.
D’autres échappées à découvrir
Grotte Chauvet 2 en Ardèche
En décembre 1994, une nouvelle secoue le monde de la culture, de l’histoire et du patrimoine : une grotte ornée datant de la Préhistoire est découverte en Ardèche par Jean-Marie Chauvet ! En 2007, c’est l’annonce de la construction d’une réplique de la grotte Chauvet. Je me voyais déjà déambuler dans les salles et admirer de près ces peintures, ces gravures réalisées par nos ancêtres homo sapiens. Depuis son inauguration en 2015, j’attendais avec impatience ce moment : c’est chose faite !J’ai enfin visité la Grotte Chauvet 2 en Ardèche.
Chauvet 2 pour s’immerger dans le passé
Eh non, vous n’aurez pas la chance de fouler le sol des hommes préhistoriques. La grotte Chauvet est fermée au public depuis sa découverte en décembre 1994 pour conserver intact ce témoignage vieux de 36 000 ans. En effet, l’exemple malheureux de la grotte de Lascaux, ouverte au public entre 1948 et 1963, a enseigné les risques d’une fréquentation trop importante de ce type de milieu. Aujourd’hui, seuls quelques privilégiés peuvent visiter l’original en respectant un protocole drastique pour éviter l’introduction d’éléments extérieurs dans la grotte. Ainsi, la Grotte Chauvet 2, reconstitution d’une partie de la grotte originale, révèle à ses visiteurs le génie de nos ancêtres !
Une heure pour visiter la Grotte Chauvet 2
La Grotte Chauvet 2 est située au sein d’un parc boisé de 29 hectares dans lesquels on trouve un espace dédié aux expositions temporaires, la galerie de l’Aurignacien et des abris le long des allées expliquant, entre autre, le projet de cette reconstitution. N’ayant qu’une heure devant moi, j’ai visité seulement la Caverne : il est conseillé de prévoir une demi-journée pour profiter de l’ensemble du site.
À la billetterie, on vous inscrit sur une visite guidée de la Grotte Chauvet 2 : vous devez impérativement respecter l’horaire indiqué sur le billet. De l’entrée du site à la Caverne, il faut compter 10 minutes de marche à l’ombre des arbres. La Grotte Chauvet 2 surplombe la vallée de l’Ardèche : le panorama est superbe ! Profitez-en avant ou après la visite.
Au début de la visite de la Grotte Chauvet 2, on vous remet des casques pour écouter le guide : c’est pas mal car vous pouvez écouter ses explications sans être collés à lui. Par contre, le rythme de la visite est soutenu : elle dure 50 minutes montre en main. Elle compte 10 stations où vous vous arrêtez pas plus de 5 minutes. Les groupes s’enchainent les uns après les autres : il y a un départ toutes les 5 minutes. Vous n’aurez pas trop le temps de flâner ! En revanche, rien à redire sur la reconstitution : elle est bluffante ! Du sol au plafond, tous les détails sont là : crânes d’ours morts durant leur hibernation, traces de griffure sur les parois… On s’y croit vraiment : il ne manque plus que la sensation de froid typique d’une grotte !
Que faire en Ardèche ?
Quitte à aller visiter la Grotte Chauvet 2, restez quelques jours en Ardèche. Cette destination est idéale pour un week-end ou une semaine en famille. En Ardèche, il y a en a pour tous les goûts : les amoureux d’histoire et d’archéologie pourront visiter de magnifiques sites romains, les gourmands iront se régaler à la Cité du Chocolat de Valrhona… D’ailleurs, Chris du blog ChrissandVoyage – récits de voyages en famille raconte son séjour avec sa famille en Ardèche : c’est une vraie mine d’informations !
Merci à la Grotte Chauvet 2 de me permettre d’utiliser ces visuels. En effet, pour des raisons évidentes de conservation, il est interdit de prendre des photos à l’intérieur de la Caverne.
Informations pratiques
Grotte Chauvet 2
Plateau du Razal
07150 Vallon Pont d’Arc
04 75 94 39 40
Ouvert tous les jours (attention les horaires changent en fonction des saisons)
Tarifs : 17 € / 8,50 €